Marine Johannès, l’arrière des New York Liberty, a pris une décision marquante : elle ne sera pas des Bleues pour l’Euro 2023. À 30 ans, elle se retrouve à un carrefour entre sa carrière en WNBA et son engagement avec l’équipe nationale. Ce choix, bien que difficile, met en lumière les enjeux de plus en plus importants du basketball féminin.
Un choix pragmatique en pleine saison
La WNBA ne fait pas de cadeaux. Johannès doit s’assurer de rester sur le terrain, sans manquer plus de 21 jours. Cela signifie qu’elle ne peut pas quitter son équipe pour l’Euro. Depuis son arrivée dans la Grosse Pomme en 2019, elle a traversé des montagnes russes, coincée trop longtemps sous un contrat de rookie.
Elle sait que cette saison est décisive. Même si son temps de jeu n’est pas idéal, chaque minute est précieuse. Valider sa quatrième année pourrait lui ouvrir des portes vers un nouveau contrat, avec un salaire qui pourrait lui faire rêver.
La liberté conditionnelle d’une future free agent
Une fois cette saison terminée, Johannès aura la liberté de choisir son avenir. C’est une chance en or pour elle de négocier un meilleur contrat. Elle ne vise pas des sommes astronomiques, mais elle veut prouver qu’elle a sa place. Le marché est en pleine effervescence avec une nouvelle convention collective qui pourrait tout changer. Pour Johannès, chaque performance est une étape vers la reconnaissance.
Soutien du club, mais choix personnel
Renoncer à l’Euro n’a pas été une décision prise à la légère. Elle en a discuté avec son entraîneuse, Sandy Brondello. Le club a clairement exprimé son désir de la voir rester, mais il a aussi respecté son choix. Ce soutien met en avant la compréhension des défis auxquels sont confrontées les joueuses internationales. Johannès n’est pas la seule dans ce bateau, de nombreuses autres joueuses de WNBA ont également choisi de passer leur tour pour la compétition européenne.
Un problème systémique à aborder
La situation de Johannès soulève une question essentielle : comment faire évoluer le système pour que les joueuses puissent équilibrer leurs engagements en club et avec leur sélection nationale ? La pression physique et mentale est immense pour ces athlètes qui jonglent entre ces deux univers. Johannès espère que des solutions seront trouvées pour offrir plus de flexibilité et alléger ce fardeau.
Un vent de changement pour le basket féminin
La montée en puissance de la WNBA et l’augmentation du nombre de joueuses françaises qui y évoluent montrent une belle dynamique. Avec sept représentantes cette saison, le basketball féminin français est en pleine effervescence. Johannès appelle à mettre en lumière ces réussites, plutôt que de se focaliser sur les choix individuels des joueuses concernant leur participation avec l’équipe nationale.
Le débat autour de la WNBA et de l’équipe de France est lancé, et il est grand temps de s’y attarder. La passion pour le basket féminin est palpable, et les enjeux sont limpides : ouvrir de nouvelles voies pour les générations futures de joueuses est plus que jamais crucial.