Marine Johannès, l’arrière du New York Liberty, a décidé de faire l’impasse sur les Bleues pour l’Euro. En pleine saison de WNBA, elle a choisi de se concentrer sur son équipe plutôt que de se lancer dans l’aventure européenne. Ce choix soulève des questions importantes sur l’avenir du basketball féminin et les dilemmes auxquels font face les joueuses.
Une saison déterminante en WNBA
À 30 ans, Marine Johannès a rejoint le New York Liberty en 2019, mais son parcours a été pavé de défis et d’absences. En seulement sept ans, elle n’a pu revêtir le maillot de sa franchise que quatre fois. Ce contexte rend la saison en cours cruciale. En jouant un maximum de minutes, elle vise à valider sa dernière année de contrat de rookie, un pas essentiel vers sa liberté en tant que free agent.
La WNBA a des règles strictes : manquer plus de 21 jours peut compromettre la validation de sa saison. Johannès, consciente de ces enjeux, se concentre sur ses performances et les opportunités à venir. Une fois libre, elle pourra négocier de nouveaux contrats, potentiellement beaucoup plus lucratifs, ce qui pourrait redéfinir sa carrière.
Le soutien de son club
Le choix de ne pas participer à l’Euro vient de Marine, et non d’un ordre du New York Liberty. L’entraîneuse, Sandy Brondello, a montré son soutien à Johannès, même si elle aurait préféré qu’elle reste. Cette flexibilité montre bien à quel point la WNBA est cruciale pour les joueuses. De plus, la nouvelle convention collective en discussion pourrait apporter des changements majeurs pour toutes les athlètes.
Cette décision a un impact double. D’un côté, elle met en lumière le défi que représentent les engagements en club face à ceux de l’équipe nationale. De l’autre, elle souligne la loyauté des joueuses envers leur club, qui peut parfois primer sur les couleurs de leur pays.
Les répercussions sur l’équipe de France
Le forfait de Johannès pour l’Euro est le reflet d’une problématique plus large. D’autres joueuses de WNBA, comme Dominique Malonga et Gabby Williams, ont également renoncé à représenter leur pays. Ce phénomène soulève des interrogations sur la dynamique de l’équipe de France et les choix difficiles auxquels sont confrontées les athlètes.
Jean-Aimé Toupane, le sélectionneur, a semblé comprendre la situation de Johannès, mais la frustration de devoir faire de tels choix demeure. Que plusieurs joueuses soient dans la même situation pose une question inquiétante pour l’avenir du basketball féminin en France.
Vers un avenir incertain
La situation actuelle met en lumière les dilemmes auxquels font face les joueuses. Johanna espère que des solutions seront trouvées pour que les générations futures n’aient pas à choisir entre leur club et leur pays. L’essor de la WNBA attire de plus en plus de talents français, et la pression pour exceller aux États-Unis est plus forte que jamais.
Avec sept Françaises dans la ligue cette saison, l’importance grandissante de la WNBA est indéniable. Pourtant, ces joueuses ne devraient pas être jugées pour leurs choix. Ce débat pourrait ouvrir la voie à des réformes des structures existantes, offrant ainsi plus de liberté aux athlètes à l’avenir.
Marine Johannès a fait un choix difficile, mais son engagement envers la WNBA pourrait transformer sa carrière. Les enjeux sont énormes, et l’avenir du basketball féminin en France dépendra de l’évolution des priorités de ses athlètes.
